On est deux en cuisine.
C’est une passion commune.
Ça émeut nos amis.
Du coup, on cuisine toujours à quatre mains.
Ça leur donne la larme à l’œil.
Notre micro cuisine est un laboratoire. On y cuisine tous les jours, ou presque parce qu’on est bien trop gourmands pour se laisser aller à la facilité.
Luc a constamment le nez dans les casseroles et pratique ainsi une cuisine que je qualifierai de quasi expérimentale : il hume, réfléchit puis associe. Lui : il est plutôt salé.
Guilaine – c’est moi – plus classique dans mon approche culinaire, plus méditerranéenne peut-être. Je suis résolument sucrée. La partie dessert me revient entièrement. C’est principalement moi qui écrit sur ce blog.
Comme celle de nombreux citadins, notre cuisine pourrait être qualifiée de micro-scopique. Elle est en fait tout simplement de petite taille, et s’articule autour de trois pôles emblématiques de nos œuvres culinaires :
• des légumes terreux mais goutus, des fruits dodus et sucrés,
• une armée de produits du placard,
• une vaisselle de tout poil et de très onéreuses casseroles
N’importe quel journaliste vous posera forcément un jour la question «si vous étiez un légume ? ». Luc répondrait, glamour : le navet, les cucurbitacées, la betterave, le chou, le céleri, la carotte nouvelle ou le potimarron. Ca ne l’empêche pas de dormir d’être comparé à un navet… je ne peux luter.
Et si les garçons naissaient dans les choux, Luc serait certainement né dans une laitue croquante.
«Si vous étiez un fruit ? »
Luc est une grosse pomme sucrée. Donc, il aime toutes les pommes à condition qu’elles soient sucrées.
De mon côté, je suis zappeuse. Je serai au printemps une cerise orgueilleuse, puis une bonne pêche jaune et très sucrée. Je serai bien sûr une reine-claude en fin d’été puis enfin un raisin de table, par goût mais surtout par fidélité pour mes vendanges Beaujoloises qui débutent en septembre.
Et les fraises me direz-vous ? N’abordons pas ce sujet douloureux. Aucune fraise parisienne ne viendra jamais égaler la fraise gorgée de sucre et de soleil des potagers de nos deux enfances. C’est ainsi.
Dans nos placards, se trouvent des ingrédients qu’il ne faut en rien négliger sous peine de sincères désolations culinaires.
• Une armée de pince à linge maintient fermement en place les paquets ouverts de farine de blé, cacao créole, riz gluant, lentilles corail, poivre du monde, sucre de palme, champignons noirs séchés, poudre de noisette…
• Nos boîtes de bouillons de volailles, de bœuf, de légumes et de poissons, s’empilent crânement.
• Suffisamment d’huiles aromatisées ; des vinaigres somme toute assez classiques.
• Ailleurs, une série de petites fioles serrées les unes contre les autres se battent pour gagner nos faveurs : tabasco, worcestershire sauce, sirop d’érable, fleur d’oranger, fine de cognac et de rhum, sauce de poisson ou nuoc mam, sauce de soja,
• Bien trop de mini bocaux à épices, colorés et odorants, chargés d’émouvants de souvenirs régionaux… sniff
• Reine du placard : la boîte de sardines au citron. Pas d’apéritifs sans sardines accommodées et proposées sur toats. Recettes et secrets révélés plus loin.
Ainsi va la vie... nous cuisinons pour nos amis et ça nous a donné envie de créer ce blog pour toute la blogosphère. Comme un écho de notre micro cuisine.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.